lundi 30 septembre 2013

VIENT DE PARAITRE...


Madame Luce Pietri, votre nom est indissociable d’une entreprise scientifique aussi ambitieuse que prometteuse connue des « initiés » sous le nom de P.C.B.E., à savoir la Prosopographie Chrétienne du Bas Empire ? Que recouvre exactement cette appellation et comment est né un tel projet ? Mais en tout premier lieu, pouvez-vous nous rappeler ce qu’est une « prosopographie » ?

La prosopographie est l’étude de personnages (c’est le sens de prosôpon en grec) appartenant à une même catégorie préalablement définie comme l’est aussi la période prise en considération.
La Prosopographie chrétienne du Bas-Empire (PCBE) a été fondée en 1951, sous le patronage de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, par H. I. Marrou et J.-M. Palanque, à la suite d’un partage des tâches opéré en accord avec des chercheurs britanniques : tandis que ces derniers se chargeaient de recenser les membres de l’élite civile et militaire de l’Empire romain, il revenait à l’entreprise française de consacrer, dans le même temps de l’histoire, une notice, par ordre alphabétique, à tous les membres du clergé et des milieux monastiques ou ascétiques ainsi qu’aux laïcs ayant joué un rôle dans la vie de l’Église, selon un recensement qui devait s’opérer, étant donné le nombre très élevé des personnages, par grands secteurs géographiques.

Après l’Afrique, l’Italie, l’Asie, on nous annonce la parution prochaine du volume consacré à la Gaule, volume dont vous avez été la cheville-ouvrière. On pressent bien qu’une entreprise aussi vaste a nécessité un travail d’équipe. Comment s’est déroulé ce travail à « plusieurs mains » et depuis combien de temps mobilise-t-il votre attention et votre énergie ?
De même que ceux qui l’ont précédé pour l’Occident, cet ouvrage est issu d’une enquête collective menée au sein d’une équipe d’historiens du Centre Lenain de Tillemont, dont j’ai assuré la direction avec le concours de Marc Heijmans, ingénieur au CNRS, l’entreprise reposant ainsi pour une bonne part sur nos deux personnes. Mais, plusieurs enseignants-chercheurs, les uns rattachés au Centre Lenain de Tillemont, d’autres à titre bénévole, ont apporté, en raison de leurs compétences personnelles, des contributions majeures à la recherche prosopographique : ainsi J. Desmulliez pour les correspondants gaulois de Paulin de Nole, B. Merdrignac pour les saints armoricains ou F. Prévot pour Sidoine Apollinaire et ses correspondants. Cependant, aucune des notices de cet ouvrage ne saurait être signée d’un nom particulier. En effet, présentées à l’occasion de séminaires de travail régulièrement réunis, elles ont été très souvent, grâce aux critiques et aux suggestions des membres de l’équipe, activement présents, mises au point et enrichies, avant d’être ensuite révisées et harmonisées entre elles par les soins des directeurs de l’entreprise.
(Propos recueillis par Cécilia Belis-Martin).

 

vendredi 27 septembre 2013

Chambres d'hôtes à Cordes-sur-ciel. Claude et Michel plongent, la panse pleine, dans le le passé médiéval.

LA DEPECHE - Publié le 10/05/2013

 
La télé est venue tourner dans leur demeure médiévale, à Cordes-sur-ciel, une bonne dizaine de jours dans le cadre de l'émission «Bienvenue chez nous» sur TF1. Claude et Michel Arquey, installés depuis 8 ans dans le Tarn, ont accueilli dans leurs chambres d'hôte de «L'Escuelle des chevaliers» trois autres couples de propriétaires de maisons d'hôte. Ces derniers, à tour de rôle, ont rendu l'invitation. Chaque couple doit juger et noter ses hôtes.
 
 
L'occasion rêvée de découvrir un couple pas tout à fait comme les autres qui a décidé de troquer son mobilier moderne pour des armures, cottes de maille, hallebardes, épées et lits à baldaquin. À l'Escuelle des chevaliers, on vit et on mange comme au XIIIe siècle.
Leurs cinq chambres d'hôtes, nichées dans une bâtisse de 1 000 m2, juste en dessous du Grand Écuyer, valent le détour. Mais, c'est l'ambiance, chargée d'histoire, qui séduit avant tout. Claude et Michel, qui baignent dans le Moyen âge du matin au soir, proposent à leurs visiteurs de revêtir des vêtements d'époque pour le dîner, d'époque également. Michel a puisé des recettes dans les grimoires de cuisine de l'époque médiévale. Nourriture et vins sont épicés, comme à l'époque des seigneurs et le service s'effectue en tenue.
«Parfois, les salles sont emplies de gens en costumes. Il suffit qu'un couple soit habillé et tout le monde s'y met.», confie Michel qui initie, également, ses hôtes à l'escrime médiévale. Un bon conseil, mieux vaut réserver pour faire ripaille en fin de semaine et se plonger, la panse pleine, dans le Moyen âge.